Infos pratiques
GÉOGRAPHIE
Étroite bande de terre d’une longueur de 650km, le Togo est l’un des plus petits pays d’Afrique de l’Ouest, limitrophe du Ghana à l’est, du Bénin à l’ouest, du Burkina Faso au nord et avec, comme façade maritime, le Golfe de Guinée au sud.
Le Togo peut être considéré comme une « Afrique miniature » de par sa diversité naturelle et culturelle. Sa région maritime est longée de plages de sable fin, de palmeraies et de mangroves (région d’Aného, fleuve Mono) tandis que la région des plateaux, à l’ouest, se caractérise par une végétation verdoyante et de nombreuses cascades : on y trouve des cultures de café et de cacao ainsi qu’une grande variété de bois et de plantes tropicales (ébène, yucca, acajou…).
En se dirigeant vers le nord, les paysages deviennent plus arides, constituées de massifs volcaniques (région de la Kara), de grandes plaines (région des Savanes) et de falaises (falaises de Dapaong et de Défalé). Au centre du pays se situe la réserve de faune et de flore de Fazao-Malfakassa). Sa capitale Lomé se trouve sur la côte et regroupe la majorité de la population (plus d’un quart des Togolais).
CLIMAT
Le Togo bénéficie d’un climat tropical. La moitié sud connaît deux saisons humides, de mars à juillet et de septembre à octobre, et deux saisons sèches, de novembre à mars et d’août à septembre. Dans le sud du pays, les températures varient ainsi entre 23° et 32°C. La moitié nord du pays est, quant à elle, marquée par une seule saison des pluies entre juin et septembre. Dans le nord du pays, les températures varient entre 18 et 38°C.
HISTOIRE
Le Togo tire son nom de la ville de Toa-Go (Toa signifiant « eau » ou « lagune » et Go « rive opposée »), aujourd’hui appelée Togoville, ville coloniale germanique située à l’est de Lomé.
Le Togo a souffert de la traite des esclaves pendant plus de deux siècles, entre 1600 et 1850. Ce n’est qu’en 1884 que la colonisation allemande y met fin par la signature d’un traité de protectorat entre le roi Mlapa III de Togoville et Gustav Nachtigal d’Allemagne. L’époque coloniale allemande s’achève à la fin de la Première Guerre mondiale. Dès lors, le Togo est repris par les puissances françaises et britanniques qui se partagent le territoire. La France occupe la plus grande partie du territoire, à savoir le Togo tel qu’on le connait aujourd’hui. Le Royaume-Uni occupe, quant à lui, l’ouest du pays.
Le 13 décembre 1946, le Togo est placé sous la tutelle de l’Organisation des Nations Unies gérée par la France. En 1956, la France proclame la République autonome du Togo associée à la France.
Ce n’est que le 27 avril 1960 que le Togo accède à l’indépendance. Sylvanus Olympio devient président du Togo mais est très vite destitué par un coup d’État en 1963. Nicolas Grunitzky lui succède pendant 4 ans avant qu’un autre coup d’État éclate et qu’en 1967 Étienne Gnassingbé Eyadéma prenne le pouvoir. Étienne Gnassingbé Eyadéma met en place un nouveau parti, le Rassemblement du Peuple Togolais, et restera au pouvoir pendant plus de 38 ans. Dans les années 1970-1980, l’État instaure une politique de nationalisation de l’industrie du phosphate (ressource majeure du pays) et de promotion agricole. Les investisseurs étrangers affluent, permettant le développement économique du pays. Le système bancaire togolais est alors l’un des plus performants d’Afrique ; c’est pourquoi on surnomme le Togo la « Suisse de l’Afrique » à cette époque. Cependant, les troubles socio-politiques des années 1990 mettent à terre toute l’économie togolaise.
En 2005, le président Étienne Gnassingbé Eyadéma décède, l’armée met alors son fils Faure Gnassinbé, à la tête du pays. Sous la pression de l’Union Africaine et de la communauté internationale, ce coup d’état échoue lavec la démission de Faure Gnassingbé. Des élections ont alors lieu dans des conditions jugées frauduleuses par les opposants.
Lors des élections législatives de 2007, le parti au pouvoir se maintient. L’Union Européenne décide d’appuyer à nouveau le Togo à travers des programmes d’aides.
ÉCONOMIE
L’économie togolaise repose en grande partie sur le secteur tertiaire (activités commerciales liées au transport et au transit) et le secteur primaire (productions vivrières : igname, maïs, mil, sorgho, manioc, arachides ; production de rentes : cacao, café, coton), qui à eux deux alimentent 80% du PIB. Le secteur secondaire (20% du PIB) est dominé, quant à lui, par les industries extractives (phosphate, clinker et industries agroalimentaires)
Ses principaux partenaires commerciaux sont le Bénin, Burkina Faso, Inde, Mali, Niger pour les exportations et la Chine, France, Pays-Bas, Japon, Belgique pour les importations
POPULATION
Population : 7,5 millions d’habitants (2017)
Peuples et ethnies : Une cinquantaine de groupes ethniques ont été recensés pouvant être classés en 5 grands groupes : les Adja-Éwé (44%), les Kabyè-Tem (27%), les Para-Gourma (16%), les Akposso-Akébou (4%), les Ana-Ifé (3%)
LANGUE
Le français est la langue officielle du pays, parlée sur l’ensemble du territoire, avec des expressions propres au pays. Les langues locales sont également utilisées entre Togolais. Ces langues correspondent aux différentes ethnies (les langues du groupe éburnéo-dahoméen/langue kwa ; les langues para-gourma ; les langues tem). De façon générale, les Togolais parlent entre eux le mina-éwé (mina : dialecte d’éwé parlé à Lomé) dans le sud du pays et le kabyé au nord.
RELIGION
L’animisme est la religion dominante au Togo. Elle correspond aux croyances ancestrales. L’animisme est pratiqué par 58% de la population, en particulier dans l’extrême Nord et le Sud-Est. Selon les ethnies, les dieux, croyances et rites diffèrent. Le point commun entre l’ensemble des ethnies est le fait de croire en un Dieu suprême. Le christianisme est la seconde religion pratiquée au Togo (30%), dont les croyants (en majorité catholiques) sont principalement concentrés au Sud. L’Islam (12%) est pratiqué surtout dans le sud-est et dans le centre-nord-est du pays.
ART ET CULTURE
Au Togo, la majorité des villes telles que Lomé, Kpalimé, Atakpamé, Anéo et Sokodé ont conservé l’architecture des infrastructures de l’époque coloniale, en témoignage de l’histoire du pays. L’artisanat est très diversifié avec la sculpture sur bois (d’ébène, d’acajou ou d’iroko), le batik (technique de teinture et d’impression de motifs sur tissu), la vannerie (nattes, paniers, tamis), les calebasses (éléments de décoration, récipients pour cérémonies, ustensiles de cuisine), la poterie (poterie domestique et rituelle), le tissage (paniers, sacs, chapeaux). Il est possible de retrouver ces productions artisanales sur l’ensemble des marchés. Par ailleurs, il existe différentes danses traditionnelles au Togo en fonction des ethnies qui témoignent de la richesse de la culture togolaise. Au nord, les minorités Kabyè perpétuent les danses traditionnelles : les danses So (en hommage aux défunts de plus de 70 ans), la danse Habyé, la danse Tchemou (célébration pour la naissance d’un 3ème enfant). D’autres danses traditionnelles existent dans la région de Bassar telles que la danse du feu, la danse Tibole et de Krounima. Enfin, la musique fait partie intégrante de la vie quotidienne des Togolais. Il s’agit d’un moyen de communication entre les différentes ethnies, leur Dieu et leur environnement naturel.